Une édition sous le signe de l’Émancipation
Émancipation : action d’affranchir ou de s’affranchir d’une autorité, de servitudes ou de préjugés.
Au XIX siècle, les notions d’émancipation et d’indépendance économique étaient intrinsèquement liés ; l’une étant considérée comme la condition sinequanone d’existence de l’autre. Ainsi, la disparition de l’aliénation économique devait entraîner dans son sillage la disparition de toutes les autres : celles des colonies, des peuples colonises, des races, des ouvriers, des femmes, des individualité, etc.
Aujourd’hui, nos sociétés sont plus mitigées. Certes, l’indépendance économique est un facteur d’émancipation, mais le conflit social ne s’arrête pas là.
Au-delà de l’exploitation économique des travailleurs, des peuples, des femmes... Nous nous heurtons à la problématique du vivre-ensemble et des revendications identitaires et leurs reconnaissances au sein de ce monde de plus en plus métisse.
Pour sa 9e édition, Peliculatina abordera donc le thème de l’émancipation, ou plutôt, des mancipations, en proposant une sélection de 24 films de fiction et de documentaires latino-américains et ibériques.
Un thème particulier qui prend tout son sens en cette période difficile, qui voit les milieux culturels, associatifs, et même le tissu social ébranlés par la pandémie du COVID-19.
Mais de telles périodes sont aussi les temps de tous les possibles.
À l’instar de Nicolas Condorcet qui, lui, juge « la crise nécessaire dans le mouvement graduel de la société vers son perfectionnement absolu », nous devrions considérer les événements actuels comme une nouvelle chance de construire un monde meilleur.
Partant de là, il serait donc plus qu’utile de dresser le bilan de la situation actuelle et de faire un état des lieux de nos institutions afin de pouvoir reconstruire sur des bases saines et solides.