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Jean-Daniel Allanche et son atelier moléculaire

Expositions

Exposition accompagnant la sortie du livre "Jean-Daniel Allanche, l’atelier moléculaire de
Saint-Germain-des-Prés" aux Editions Fage, ouvrage publié avec le soutien de La
Fondation Antoine de Galbert et du MIAM (Musée International des Arts Modestes).
Jean-Daniel Allanche (1940-2015), tunisien d’origine — chercheur, professeur de
physique et artiste complexe — s’est intéressé, entre autres, aux systèmes, notamment
aux jeux de casino. Il écrit, c’est un esprit subtil, fécond, fantasque qui tente de devenir
musicien, avant de se mettre à la peinture avec liberté et passion. À 35 ans, il fait
l’acquisition de son appartement-atelier rue des Ciseaux dans le 6e arrondissement de
Paris où il peindra sur les murs durant une trentaine d’années.


Il incarne sa vision scientifique du monde avec créativité et inventivité, dépose ses
doutes et ses obsessions sur les murs qu’il retravaille sans répit. Il emplit l’espace
d’objets disparates, de sculptures africaines, de livres, d’objets trouvés, etc.
L’Atelier moléculaire de Saint-Germain-des-Prés, anciennement Atelier en couleurs de
Saint-Germain-des-Prés, est né et sera une œuvre d’art totale jamais montrée de son
vivant (excepté à quelques rares amis extérieurs au monde de l’art).


L’élément caractéristique, le motif qui devient sa signature, qui organise son œuvre, lui
donne son originalité et sa cohérence est celui du cercle, de la molécule qu’il exploite
et répète comme une métaphore de son travail, comme une dialectique entre la
physique et la vie éternelle. Dans ses notes, il commente : « Depuis 1975, j’ai occupé
mes loisirs à la création de ce lieu : plus de 200 m2 de peintures murales et au plafond.
Elles illustrent les résultats de la théorie harmonique présentée dans le projet n°1 en
ce qui concerne les couleurs. Pour ce qui est des motifs, elle exprime un nouveau style
que j’ai appelé peinture-molécules. Des ronds plus ou moins grands composent les
éléments du dessin qui reste figuratif. » 

L’art pour lui, c’est une expérience, la création par la spéculation, le recommencement,
le retour. Son esthétisme suit ses propres règles sur la couleur, la musique, la physique.
Vers 2003, Jean-Daniel met un terme à une période de presque trente années de travail
dans son atelier de la rue des Ciseaux qui constitue l’aboutissement de ses recherches
et de ses méditations les plus personnelles. Il note une idée à ce propos : « Selon Sartre
nous sommes ce que nous avons été => la peinture murale de mon appartement est
importante car c’est un passé qui s’y exprime et en cela exprime ce que nous sommes.»

L’exposition met l’accent sur l’œuvre picturale de Jean-Daniel Allanche. Elle présente
un mur de l’atelier ‘Hommage à la vie’ peint en 1989 (déposé et restauré en 2016) et
une double porte de la chambre accompagnée de vingt-cinq peintures sur toile et sur
papier réalisées entre 1976 et 1980.


Des œuvres de Jean-Daniel Allanche font partie des collections publiques comme celles de
l’American Folk Art Museum (New York) et du Centre Pompidou, de collections privées
dont celles d’Antoine de Galbert, Bruno Decharme, Karin et Gerhard Dammann.


Infos pratiques

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